mercredi 20 mai 2009

Du don...

Don d'une invitation pour le film Étreinte Brisée:

Aujourd'hui, je voulais à tout prix voir le film Étreinte Brisée dans lequel joue Penélope Cruz,une actrice que j'admire beaucoup. Comme d'habitude, Eva et moi étions bien en avance pour récolter des invitations. Eva était énergique et accostait toutes les personnes bien habillées, susceptibles de se rendre à la séance. De mon côté j'étais un peu plus timide. L'accès aux marches était sur le point de se terminer, c'est alors qu'Eva a interpellé un homme qui courait. Comme souvent la réponse fut négative. Nous étions en train de repartir, lorsque l'homme fit soudainement demi-tour et nous tendit finalement l'enveloppe tant attendue. En l'ouvrant nous nous apercevions qu'il n'y avait qu'une invitation. Tout de suite je me suis dis que cette place était pour Eva etant donné que c'est elle qui l'avait demandé. Eva savait que j'avais très envie de voir Penelope et elle m'a dit d'y aller car je n'avait pas encore monté les marches. Pour moi c'était très gênant, je voulais vraiment que ça soit elle qui monte, elle le méritait.

Files d'attente et détente










Entre deux films et des fils d'attente de deux heures (c'est aussi ça la cinéphilie!), séance de détente à la piscine...

LOOKING FOR ERIC


Réalisateur : Ken Loach
Acteurs : Steve Evets , Eric cantonna
Synopsis : Eric, postier de Manchester et dépressif de longue date, rencontre son idole Eric Cantonna dans des hallucinations. Avec lui, il décide de reprendre sa vie en main.


Ce film de Ken Loach, grand amoureux du football et palmé en 2006 avec « Le vent se lève » nous emmène vers des situations inattendues. En effet, ce film contrairement aux idées que l’on peut avoir ne parle pas que de football. Ce sport n’est que la trame de fond du film. C’est en réalité une peinture de la classe modeste Anglaise. Ken Loach jongle avec l’humour et l’émotion très habilement et a su conquérir le public avec ce film simple et agréable. La salle était en effet très enthousiaste de ce film qui reçut une longue standing ovation.
Eric Cantonna est ici le guide spirituel de ce postier en quête de bonheur. Le footballeur parle sans cesse avec des phrases philosophiques très drôles et entraine Eric à changer sa vie.
C’est donc pour moi un des meilleurs films du festival qui a toutes ses chances de remporter la palme d’or.

Rémi

Leçon de cinéma des frères Dardenne, le début


Cette vidéo correspond au début de la leçon de cinéma des frères Dardenne, au 62ème festival de Cannes.
Au bout de 10 minutes, quelqu'un m'a demandé de ne pas filmer, ce que j'ai fait.
La leçon sera diffusée intégralement, sans les extraits proposés (ce qui perd de son intérêt) sur le site officiel du festival de Cannes.

Voici les notes que j'ai prises durant la leçon: (JDW) à déchiffrer!!

Gatti a travaillé avec eux, les a « embauchés ».
Ils n'y connaissaient pas grand chose. Ont commencé par du documentaire social, en « tourné monté »

L'échec est très formateur. Mauvais film = caméra mal placé. Plus d'argent = bcp de peur, paralysés. A-t-on qqch à dire ou pas?
Repartis à zéro,= technique on s'en fiche, (avec gens proches de nous, pas forcément des « grands » ni des habitués de longs métrages, acteurs= choisis par eux mêmes etc... Travail avec acteurs, répétitions (Ils ont chch et trouvé leurs méthodes), sans la technique.

S'il y a une chose imp c'est où mettre de l'argent = dans le temps.

Leur scénariste: Jean Gruau (Godart, Resnais, Truffaut, Rosselini etc..)

Ils ne sont pas des cinéphiles, travailler avec lui = connaître sa vision des choses. Apprentissage avec un maître.

La promesse
extrait (Jérémy Rénier 14 ans ), ses débuts, scène où Igor, le fils, attache son père dans le garage
Violence: comment la filmer?
Violence physique et violence entre le père et le fils. Garçon = double de son père (aime exploiter etc..) détachement de ce père est très violent)
Sur cette scène, qd il tombe c'est réel, il y a eu un incident.

Leurs films sont connus pour choisir des acteurs nouveaux:
volonté de voir la personne mais pas le comédien
travail par petites annonces... casting fait par eux-memes. Travail dans le plus grand secret. Pas de troisième regard, qui les perturbe. Fin du choix: font des tests, ça les nourrit pour choix futurs lors du tournage!

Rapport au comédien: ils ne donnent aucune indication à l'acteur, la psychologie n'explique pas tout. Travail dans le présent. L'acteur se raconte son personnage. Il propose des choses, eux laissent faire.
Le spectateur peut investir des choses: principe de la litote, de l'ellipse si on laisse faire.

Quand acteur pense avoir raison, il faut le contredire! Le laisser en déséquilibre, jamais sûr, éviter qu'il s' enferme dans le choix de son personnage.

2ème extrait de La promesse
: aveu de l'enterrement du mari (travailleur immigré sans papier) dans le béton...

Pas d'action physique, filmé de dos en contre plongée
Volonté de surprendre, caméra suit le personnage, s'arrête.
A l'image, elle enlève son turban, comme pour signifier le retour à une vérité. Inspirés par le son de la locomotive, hasard...
La vérité se dit dans dos du personnage (comme dans la vie). Aveu est venu dans le mouvement et c'est cela qui arrête le mouvement de la caméra. Si on crée une tension à cause de ce que l'un sait, l'autre non, lien invisible entre les 2 et la caméra passe de l'un à l'autre et recrée le lien, avec le son qui renforce l'effet.

Longueur du plan: musique = son de la locomotive et sons des personnages (+ matérialité des objets) rythme juste grâce aux sons. A pris du temps pour²décider du moment de cut.
TT ce qui s'est passé avant résonne encore durant le plan.


Rosetta: scène de poursuite.

Bcp de blessés à ce tournage!
Choix de caméra portée:
petit soldat = Rosetta devant une forteresse = société.
Derrière le soldat, comme un reporter de guerre. Idée affinée en travaillant. Etre en retard sur elle, notion de point de vue, contrechamp inintéressant pour eux, précède ce qui va se passer.

Travail avec cadreur et chef opérateur ou directeur photo.
Lumière naturelle, cadre qui change = difficultés.
Travail dans bureaux d'une usine de chocos, installation de la lumière.
Pas de marques au sol, gros travail en amont du directeur photo. Il s'imprègne de ce que les frères se disent.
Caméra à l'épaule tout le temps sur ce film. Travail de répétition, il faut sentir qu'il ne parvient pas à le cadrer. Il y a un moniteur pour contrôler. Ils sont leurs premiers spectateurs.


Choix de la comédienne: terrienne, physique qui leur a plu, dont corps réagit, pas de maquillage donc chgts de couleurs visibles
tests les ont impressionnés

Extrait suivant: scène où Rosetta laisse dans l'eau puis sauve finalement l'autre personnage.

Ne veulent pas que l'on sente les choses, que l'on sache à l'avance le choix qu'elle va faire. Ont travaillé bcp sur la scène.
Veulent aussi enlever les gestes parasites, par ex l'actrice sortait les mains de l'eau et les secouaient machinalement. (qui font partie d'elle)
Ce sont les temps des gestes qui donnent le rythme de la scène. Ex: temps d'accroche des vers.

Ont donc répété et décidé du moment où l'on passe de ses mains au visage. D'où travail demandée à l'actrice de temporiser pour avoir la sensation de continuité.

On a le champ une fois, puis jamais autre chose que le contrechamp. On est tjrs avec elle, on ne sait pas ce qu'il se passe. L'autre (Rickey) tjrs là, elle le voit comme un ennemi, du coup ils l'amènent dans le plan de manière visible. Travail sur son pour aider à montrer ce qu'ils souhaitaient.

JP Duret = ingénieur du son, tentative pour que son soit tjrs synchrone. Essaie de tver une solution même si bcp de bruits parasites.
Il ya des scènes où les collaborateurs trouvent des choses qui ne peuvent être mieux. Ex des deux mesures

Le fils:
dépouillement bien visible ici.
Quel rapport au corps?
Comme un rite, homme seul, séparé de sa femme, enfant assassiné, mal au dos.
Sorte d'incantation. Son corps chch une relation avec un autre corps, comme il n'en a pas d'autre.
Il a un corps lourd mis en même temps il est « félin ».
Création d'une tension, la faire monter jusqu'au moment où on le voit.
Trajet = prison d'une obsession, essaie de sortir d'un endroit dans lequel il est prisonnié.Dans les raccords, ils ont chch à l'enfermer (claquemuré), en faisant des faux raccords.

Tournage: comment tourner à deux?
Si on fait une scène, on en essaie un autre, etc.. quitte à revenir à un autre. Ensuite, techniciens (qui sont des artistes), vont essayer de faire ce qu'ils leur demandent. (le plan prévu)

Un reste devant le combo (écran lié par ondes).L'autre est près de la caméra. Ensuite debriefing entre eux deux, chch devant l'écran et celui qui est la mise en scène repart devant le combo.

Ils se sentent chacun des usurpateurs honteux.

L'enfant: séquence (Déborah François) où il avoue qu'il a vendu l'enfant.
La scène a duré trois jours de tournage. Où doit être J pour avouer? Il y a un peu d'ombre, et là ça marchait.Un peu de honte qd même, mouvement de sortie, donne du mvt qui commence à déséquilibrer la fille, qui commence à tomber.
Font exister les corps en cognant sur les corps.

Question sur repérages: durent très longtemps. A l'écriture, déjà un préchoix.
Vont tous les jours sur leurs décors, restent très longtemps, testent ensemble avec leur caméra.
Choix des plans ok même si chgt lors du tournage. Passent du temps au repérage.

L'enfant: séquence « french connection »
2 motos, une moto avec caméra, une avec le follow focus. Ont un écouteur, eux dirigent dans une voiture plus loin.
Il y a une partie qui est un peu dans le style « charlot »
Très calculé, difficile à régler.
Prouesse d'équipe, chacun sait ce qu'il a à faire. Reste à l'améliorer. 10 aine de prise.

Scène d'amour, dans le silence de Lorna
caméra plus stable, bcp de changements. Voulait filmer cette femme mystérieuse, très cloisonnée, qui doit calculer tout.
La scène d'amour est qqch qui arrive comme ça, sans mensonge, brutalement. Elle peut tout lâcher. Peu de répétitions. Ne voulaient pas un bang bang kiss kiss. Ils souhaitent une bagarre où tout s'arrange avant, la clé est jetée, elle décide de faire l'amour. Arta doit sentir le moment seule, elle a sentie, et il y a eu une prise! (la seconde était une prise de sauvegarde)

Montage différent pour Lorna?
La monteuse écoute les réalisateurs, elle fait son bout à bout, pour eux c'est fini... Elle, ensuite, bosse. Ont besoin d'éprouver la matière. Demandent à préserver les plans séquences. 3 mois de montage plus deux semaines de son.

J'ai tué ma mère: analyse des élèves


Film canadien réalisé par Xavier Dolan, 16 ans, qui joue le rôle de cet adolescent, Hubert, qui entretient une relation amour/haine avec sa mère.
Cette relation l’obsède de plus en plus, les disputes deviennent de plus en plus fréquentes. Ce dernier ne voit qu’en sa mère une femme stupide et ringarde qui ne comprend rien de la vie et du comportement de son fils. Ces deux personnages sont complètement opposés dans leur mode de vie, leurs façon de voir les choses, ils ne partagent rien à part leur lieux d’habitation. Mais bizarrement, en opposition a cette haine présente dans les disputes, ils se portent un amour passionnel qui prend toujours le dessus. Cette contradiction dans les sentiments du jeune homme, se ressentent dans les petites interviews que fait Hubert de lui même, le soir dans sa salle de bain avec sa caméra.
Pour remédier a cette situation, les parents de Hubert , qui sont divorcés décident de l’envoyer à l’internat, pensant qu’il sera entouré de personnes qui seront capables de canaliser ses états de colère.

Cadrage : A plusieurs reprises dans le film, l’image est ralentie et floue.
Personnages :
Hubert Minel, 16 ans, homosexuel qui ne supporte plus sa mère.
La mère, Chantal, très kitsh et maniérée.
Antonin : Petit ami d’Hubert, libéré et altruiste. ( c’est en allant chez lui qu’Hubert cherche à retrouver une vrai famille)
Décors intérieurs : Maison à décoration surchargée et étouffante ( rappel de la situation mère/fils) , lumière sombre
Ecole + Internat + maison d’Antonin : Lumière vive= impression de gaité.
Décors extérieurs : Rue et paysage du Canada.

Avis : Ce film retrace les rapports conflictuels que possède un adolescent avec ses parents (+ le problème de l’homosexualité) de façon exagérée. Ce film permet de se placer à la fois du coté de l’enfant (quand la mère le manipule) et à la fois du coté de la mère (quand Hubert lui lance des remarques très blessantes). Il permet également de se rendre compte que le problème ne vient pas plus de l’une ou de l’autre personne. Le principal problème est le manque de communication.

PEN-EK RATANARUANG Nymph

Film Thaïlandais annoncé comme d’horreur et d’épouvante, Nymph débute par un long plan séquence en vision subjective. Au rythme d’une respiration lente, la caméra vogue au ras du sol et au-dessus des branchages, évoquant le regard d’une créature. Nous devinons un viol et des cadavres. L’ambiance est installée, le suspens prend, nous nous attendons à chaque instant que quelque chose se passe…mais rien n’arrivera jamais !
Une heure trente plus tard, nous restons perplexes : entre mythologie et fantastique, le film métaphorise l’errance d’une femme prise entre deux hommes. Réel et illusion se mêlent dans cette histoire parfois incompréhensible. Nous sommes perdus, nous ne pouvons distinguer l’action de l’illusion.
Intéressant dans le fond, par son questionnement sur le couple, la fidélité et l’éternité. L’actrice lasse par sa mollesse et son inexpressivité.

I Love You Phillip Morris

De Glenn Ficarna & John Requa, avec Jim Carrey & Ewan Mc Gregor

Synopsis: L’histoire vraie d’un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant du cohérent Phillip Morris. Steven Russel est près à tout pour ne jamais être séparé de l’homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison.

Avis personnel : Dans cette comédie romantique, Jim Carrey interprète le rôle d’un homosexuel qui décide d’assumer son homosexualité et de vivre pleinement sa vie après un accident de voiture.
Cependant vivre sa vie à fond coûte des sous, il devient alors un arnaqueur professionnel et se met dans des situations impossibles, mais en s’en sortant d’une façon toujours hilarante.
Jim Carrey est excellent dans son interprétation du gay sensible, arnaqueur et drôle, et réussi à nous faire rire jusqu’à la dernière seconde du film.
Ewan Mc Gregor n’est pas mal non plus dans le rôle d’un Phillip Morris naïf, timide mais amoureux, ce qui rend leur histoire (qui est une histoire vraie) émouvante.